Conversation avec Aurélie Lécuyer - Le Monde Sauvage

Conversation avec Aurélie Lécuyer

 
Vous êtes mordus de déco
mais, une fois votre joli magazine fermé,
comment adapter les préceptes de pros chez vous ?
Place aux personnalités qui nous sont chères et qui ont eu
la gentillesse de partager leur vision de la décoration.
Avec générosité, elles vous livrent leurs choix assumés
et partagent tips et conseils inspirants
.
Aujourdhui la parole à

Aurélie Lécuyer

 

 

Aurélie, pouvez-vous vous présenter ?

J’ai été styliste, puis photographe, puis j’ai lancé Grès, une collection de lampes en céramique façonnées en France. J’aime l’inconstance, mettre en projet de nouvelles idées, relier les expériences.

 

 

Votre mantra en déco ?

Ne pas trop en faire, laisser parler son ressenti simplement.

 

Le bon goût, vous en pensez quoi ?

C’est tout à fait subjectif. Donc ça n’existe que pour certains.

 

Le top 3 de votre bucklet list

  • Se baigner dans la mer
  • Dormir à la belle étoile
  • Marcher des heures en pleine nature
 

Si vous étiez un artiste ?

Un artiste libre et inconnu.

 

Votre projet de rêve ?

Vivre au milieu de la nature et juste à côté de l’océan.

Votre obsession du moment ?

Restaurer une ancienne ferme.

 
 

Le monde sensible d’Aurélie

 

 

 

Comment votre vision esthétique se reflète dans votre vie ?

J’ai l’impression qu’il n’y a pas vraiment de limite entre la vie et l’univers esthétique justement. Les deux s’influencent mutuellement, conjointement. J’essaie en vieillissant de simplifier les choses, de les dépouiller.

 

Comment définiriez-vous votre processus créatif ?

Il est très transversal, perméable, ça peut être une couleur, une visite, une exposition, un voyage, une rencontre. Je collecte beaucoup d’images depuis des années, je fais cela de façon continue, je les mets de côté puis je reviens dessus. Je travaille rarement par programmation, c’est vraiment plus une démarche spontanée, instinctive. Cela laisse de la liberté à l’imprévu de s’exprimer. C’est un processus mouvant, itinérant, jamais trop cloisonné.

 

Votre perception du beau ?

Ma perception du beau passe par une sensation de sécurité procurée par les objets que l’on choisit pour s’entourer, les matières, les couleurs. La fibre de lin en particulier : française, naturelle, durable comme dans la collection Sandhills. La laine, le mohair ont cet effet enveloppant qui permet également de créer un univers rassurant, apaisant, évocateur.

Le beau, c’est vraiment une histoire de ressenti, de perception, un juste équilibre très personnel. Parfois il suffit de pas grand chose.

 

 

Allier le texte à l’image

Mettre des mots sous les images, c’est donner une certaine interprétation des images. Chacun peut s’imaginer, se raconter des choses différentes en voyant une image, alors les personnifier avec des mots, c’est aussi leur donner une autre dimension, plusieurs interprétations possibles.

 

 

 

Main dans la main avec un céramiste

Je n’ai pas la patience d’apprendre un tel savoir-faire qui nécessite des années de pratique, beaucoup d’humilité aussi, alors je suis très admirative du travail de Benoît Audureau qui réalise les pieds de lampe en céramique de la collection Grès. Il m’apporte les compétences que je n’ai pas. Et en même temps le champ des possibles de la terre et de son savoir-faire me donnent l’inspiration pour imaginer de nouveaux modèles. C’est vraiment une histoire de ressenti et d’échanges spontanés. Un rapport humble à l’artisanat et sa pérennité dans le temps. Travailler sur un produit durable, fonctionnel, qui peut traverser le temps avec une valeur affective.
 

 

 

Vision responsable

Travailler en proximité, donner du sens à ce que l’on entreprend, resserrer les liens, revenir à des processus fondamentaux.
 

Une maison zéro plastique : utopie ou réalité ?

Aujourd’hui c’est quand même un vrai défi, car le plastique est présent partout, que ce soit dans les matériaux de rénovation, dans l’alimentation, dans les textiles, etc. Il faut persévérer en faisant des choix éclairés, même si pour le moment nous en sommes encore loin.

 
 

En pleine nature

Vivre à l’extérieur, c’est indispensable pour moi, le temps du jardinage, le temps de la terre, le temps de la promenade, le temps de l’observation, le temps long, le temps des saisons, ressentir les éléments fondamentaux.

La maison est ce qui relie tout ça, c’est un lieu de repos, de protection, de repli pour ensuite pouvoir évoluer librement à l’extérieur.

 


Découvrez la shopping list d’Aurélie


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